Les raisons de la colère !

 

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Haut de page - Articles - Citations de Darcos - Article Sud Education: l'éducation n'est pas un marché

Articles

http://sudedulor.lautre.net/spip/article.php3?id_article=156 : un article qui explique la position des MI - SE et aide - éducateur.

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3226--319296-VT,00.html : un article du "Monde" à propos du 6 mai

"Tu seras remonte-pneu, mon fils", phrase extraite d'un article de Charlie Hebdo, n°569, 14/05/2003, sur le fameux "bac Citroën" - A LIRE !!!! (extraits)

 

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Citons Darcos

"La notion de communauté scolaire prend (en Angleterre) un tout autre sens qu'en France. Les personnes qui travaillent dans les établissements scolaires sont tour à tour enseignant, assistante sociale, orientateur, travailleur social, intermédiaire vis-à-vis des familles ou du quartier... Cette polyvalence crée d'emblée un état d'esprit différent ; j'ai senti des relations plus naturellement respectueuses qu'en France, moins marquées par la hiérarchisation des rapports. De même, évidemment, que la présence continue de tous les adultes, enseignants compris ces derniers passent 32 heures et demie par semaine dans leur établissement. Tout cela est à l'évidence efficace pour améliorer le comportement des élèves. Quand je parle de rouvrir le dossier du métier d'enseignant, je pense à ce genre de questions."

Xavier Darcos, Ministre délégué à l'enseignement scolaire, à Libération, 27/01/2003

 

"je ne sais pas si on pourrait voir en France, comme je l'ai vu à Londres, un policier en uniforme dans un collège, avec son bureau, ses menottes, sa matraque et sa bombe lacrymogène."

Question du journaliste : "vous aimeriez pouvoir ?"

Réponse : "...Je constate qu'il n'est pas absurde d'avoir un policier à demeure auquel les élèves s'habituent, plutôt que d'en voir débarquer brutalement dix... en situation de crise"

 

la citation suivante, toujours du même article, provient du site suivant: http://ul.fcpe.rueil.free.fr/niouzesjanvier2003.htm 

"Elles vont aussi plus loin dans le répressif...

Ce n'est pas sûr ; le système de sanctions est différent. En tout cas, elles ne reculent pas devant les symboles. Je ne sais pas si on pourrait avoir en France, comme je l'ai vu à Londres, un policier en uniforme dans un collège, avec son bureau, ses menottes, sa matraque et sa bombe lacrymogène.

Vous aimeriez pouvoir ?

Ce n'est certainement pas à moi d'en décider, mais aux équipes éducatives, dans les établissements, en liaison avec leurs quartiers. Je constate simplement qu'il n'est pas absurde d'avoir un policier à demeure, auquel les élèves s'habituent, plutôt que d'en voir débarquer brutalement dix, qui ne connaissent pas l'établissement, dans une situation de crise. Le policier que j'ai vu dans cette école londonienne se vit plus comme un intermédiaire que comme une sorte de surveillant général."

 

l'article complet mais payant (2 euros HT): <http://www.liberation.fr/page.php?Article=83973

 

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L'éducation n'est pas une zone de marché

 

 

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1. La décentralisation

 est un des objectifs principaux du gouvernement. Derrière de beaux principes qui pourraient endormir les non avertis, se cachent de grands dangers pour la fonction publique, et particulièrement pour l'Éducation ex-Nationale :

 

extraits du discours de M. Raffarin du 28 février 2003 à Rouen :

 « Luc Ferry m¹a proposé  et j'ai accepté de faire progresser parallèlement deux pistes de réforme : une plus grande autonomie pour les établissements, pour une pédagogie plus efficace et plus adaptée aux situations locales ; une plus grande implication des collectivités dans la gestion des moyens. »

 

 « Les régions prendront en charge l¹orientation des jeunes et l¹inforamtion sur les métiers. »

« plus d¹autonomie aux collèges et lycées » qui pourront adapter leur « offre éducative ».

 

avant-projet de loi du 26 mars 2003 dont le titre IV concerne l¹éducation :

dès le 1er janvier 2004, les conseillers d¹orientation ne sont plus dans les établissements mais dans les CIO (Rochefort pour le bassin Marennes-Oléron),

les médecins scolaires, assistants sociaux doivent disparaître des établissements (note du webmaster: ce n'est pas écrit tel quel, il est vrai, mais c'est à craindre...),

les MI/SE (surveillants) sont en partie remplacés par des contractuels,

ces personnels, avec les personnels techniques, ouvriers et de service (TOS), sont transférés aux collectivités locales, aux départements et aux régions.

 

Par ailleurs, selon le représentant du gouvernement qui est intervenu le week-end dernier, un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne sera pas remplacé : qu¹est-ce que cela signifie dans l'Éducation ex-Nationale ?

 

 

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2

 

Cette partie de l'article doit être vérifiée.

 

 

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3. Un peu de recul.

 

l'OMC - en Europe - Soumission de l'instruction

***

 

a). l¹OMC.

La France fait partie, aux côtés de 160 pays, de l¹Organisation Mondiale du Commerce (OMC) dont les accords, d¹abord limités aux produits industriels, concernent depuis 1994 à Marrakech la libéralisation totale de tous les « services », dans le cadre de l¹Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS). En 2000, de nouvelles négociations, menées avec discrétion, ont abouti à ce que l¹AGCS couvre l¹ensemble des « services » publics, notamment l¹eau, l¹énergie, la poste, les chemins de fer, les bibliothèques, les musées, et bien sûr la santé et l¹éducation :

 

 

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b). en Europe.

Avant d¹en arriver à une privatisation des systèmes publics d¹enseignements, il faut avancer prudemment par des « réformes » : à la conférence européenne de Lisbonne de mars 2000, les ministres de l¹éducation décident de « se mobiliser pour entrer de plain-pied dans la nouvelle économie ». L¹objectif, sous la pression de la Table Ronde des Industriels Européens (l¹ERT), groupe de pression d¹entreprises qui demande aux responsables politiques « d¹associer les industriels aux discussions concernant l¹éducation » (extrait du rapport de l¹ERT de 1989), est clair : « c¹est en s¹adaptant aux caractères de l¹entreprise de l¹an 2000 que les systèmes d¹éducation et de formation pourront contribuer à la compétitivité européenne et au maintien de l¹emploi » (recommandation du « Groupe de réflexion éducation-formation » de la Commission Européenne, sous la direction du professeur Reiffers, 1996).

Un pas nouveau est franchi dans l¹enseignement professionnel, et à présent l¹ensemble du système éducatif est concerné : l¹école doit se « flexibiliser » au marché et à la loi du profit.

 

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c). la soumission de l¹instruction.

« La libéralisation du système éducatif (S) aboutira à un contrôle par des offreurs d¹éducation plus innovants que les structures traditionnelles » (rapport Reiffers).

Selon le « Groupe de réflexion éducation-formation », il faut « s¹intéresser davantage aux deux bouts de la chaîne qui sont les plus directement concernés par les évolutions modernes : a. ceux qui seront confrontés dans la compétition internationale (hautes ou plus basses qualifications spécialisées) à leurs homologues des autres régions du monde,

b. ceux qui seront exclus de la société cognitive parce qu¹ils n¹auront pas les moyens de s¹y insérer ».

 

Derrière ce langage délicat, apparaît clairement le projet

d¹un enseignement supérieur et technique performant, contrôlé par le patronat,

d¹un enseignement de base pour tous, qui restera largement public, mais dont la mission première aura changé : il ne s¹agira plus de faire acquérir aux élèves un bagage commun de connaissances et de culture qui puisse leur permettre de s¹épanouir et d¹acquérir les compétences d¹un jugement critique, mais qu¹il maîtrisent des savoir-faire, des compétences de base nécessaires à l¹exercice d¹un emploi peu qualifié ou à un recyclage permanent. Le tout saupoudré d¹une éducation citoyenne, visant à pacifier les populations.

 

 

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4. conclusion.

« Après cette description des mesures risquées, on peut, à l¹inverse, recommander de nombreuses mesures qui ne créent aucune difficulté politique. Pour réduire le déficit budgétaire, une réduction très importante des investissements publics ou une diminution des dépenses de fonctionnement ne comportent pas de risque politique. Si l¹on diminue les dépenses de fonctionnement, il faut veiller à ne pas diminuer la quantité de service, quitte à ce que la qualité baisse. On peut réduire, par exemple, les crédits de fonctionnement aux écoles ou aux universités, mais il serait dangereux de restreindre le nombre d¹élèves ou d¹étudiants. Les familles réagiront violemment à un refus d¹inscription de leurs enfants, mais non à une baisse graduelle de la qualité de l¹enseignement et l¹école peut progressivement et ponctuellement obtenir une contribution des familles, ou supprimer telle activité. Cela se fait au coup par coup, dans une école mais non dans l¹établissement voisin, de telle sorte que l¹on évite un mécontentement général de la population. »

(extrait p. 30 du cahier n°13 (1996) de politique économique du Centre de Développement de l¹OCDE : « la faisabilité politique de l¹ajustement », extrait de la section « les mesures de stabilisation peu dangereuses », par Christian Morrisson)

 

« C¹est un problème de management de l¹éducation. Les établissements doivent être gérés comme des unités de production autonomes ».

(intervention de M. Boisivon, de l¹Institut de l¹Entreprise, organisme « éducatif », émanant du MEDEF, lors des Entretiens Friedland, organisés par la Chambre de Commerce et d¹Industrie de Paris le 11 février 2002, et dont le thème était : « Enseigner demain, des enseignants qui innovent pour un métier qui change »).

 

 

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sources et lieux d'information :

http://education.devenir.free.fr/decentralisation.htm  : pour s¹informer sur la chronologie de la          « réforme » de la décentralisation,

sur les luttes du personnel de l¹Éducation ex-Nationale : www.reseaudesbahuts.lautre.net  (national), et www.surlepont.lautre.net   (Aunis-Saintonge),

www.sauv.net/ecolog.php : analyse du marché mondial de l¹éducation,

http://users.skynet.be/aped/Analyses/Art1Geo.html  : sur le site belge de l¹APED (Appel Pour une Ecole Démocratique),

www.oecd.org  : site de l¹OCDE,

www.ert.be  : site de la Table ronde des industriels,

www.attac.org  : site d¹ATTAC.

 

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