PROFS EN COLÈRE !!!

 

L'ULTRA-LIBERALISME NE PREND PAS DE VACANCES !!!

 

Pendant l'été, le gouvernement poursuit son labeur ultra-libéral. La "réforme" qu'il souhaite imposer aux intermittents du spectacle n'est que la première attaque contre le système d'assurance maladie. M. le baron voudrait convertir tous les Français aux bienfaits du libéralisme économique et s'étonne de rencontrer des résistants ! Même la CFDT commence à se poser des questions puisque ses représentants n'ont pas signé l'accord sur la formation professionnelle (cf. Le Canard Enchaîné, semaine du 9 juillet, page 8) le 17 juillet dernier.

Avant de consulter le site et prendre connaissance de nos effort sur Châtellerault, prenez le temps de lire ces quelques lignes.

Les médias ont demandé à L. Ferry comment il explique une telle "paranoïa" dans l'Éducation Nationale ("France Europe Express", question posée par le chef du service politique de la rédaction de France Infos, juin 2003).

Les personnels sont-ils paranoïaques ? Depuis 1983 et la conversion de la gauche au pouvoir au discours du libéralisme économique à l'anglo-saxonne, le vocabulaire et les méthodes de l'entreprise ont été introduite dans le monde du service public d'éducation.

Il faut, nous suggère-t-on, mettre l'école au service des entreprises. Soumettre le social à l'économique. Décentraliser, les impôts et les charges surtout (les impôts locaux ont augmenté d'un milliard et demi d'euros quand l'impôt sur le revenu a baissé d'un milliard - même source que plus haut). Laisser le consommateur choisir librement et les inégalités se résoudront d'elles-mêmes dans le meilleur des mondes.

Retenez deux choses, au mois: selon Manière de voir, juin 2003, Pour être le "meilleure élève du FMI", selon les termes de cette institution, l'Argentine a tout privatisé, services éducatifs, sociaux, etc. L'Argentine s'est si bien convertie aux doctrines défendues par le FMI que la moitié de sa population vit aujourd'hui dans la misère. 

Dans un monde régulé exclusivement par la loi du marché, il est bien naïf de croire à la liberté de choix du consommateur. La loi du marché, c'est la loi de l'offre et de la demande, rarement équilibrée. Par exemple, si la carte scolaire est supprimée, la droite dira aux parents "vous pouvez choisir l'établissement; envoyer simplement un dossier". Et là, que se passera-t-il ?

La loi de l'offre et de la demande s'appliquera. Or, des établissements seront plus demandés que d'autres. Les plus prestigieux recruteront les élèves qui correspondront à leur prestige (les riches entre les riches). Et les autres accueilleront les autres. Et point de mixité sociale, mais la ségrégation.

Donc, la loi du marché, c'est la loi du plus fort. Point de liberté, mais l'illusion de la liberté. Point d'égalité, même pas l'illusion de l'équité.

NON ! 

Nous ne sommes pas paranos ! 

Nous lisons les textes de l'OCDE, de l'OMC, du FMI, tous ces organes chargés de régler le commerce international et d'organiser la concurrence mondiale des capitalismes.

Ce n'est pas de leur société que nous voulons pour nos élèves, nos enfants.

Pendant l'été, le combat continue !

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Pour s'informer, oubliez TF1 et le Figaro, consulter plutôt Le Canard Enchaîné, Charlie Hebdo, Libération.

Lire le livre de Christian LAVAL, L'École n'est pas une entreprise, La Découverte, 2002, dont une partie de mes remarques s'inspirent largement.